Aller au contenu

Expérience

Il faut parfois s’éloigner pour mieux apprécier ce qui se trouve tout près de soi : c’est en Inde, à la mission économique de Bombay, que j’ai découvert le vin auprès de vignerons venus faire connaître leurs flacons. C’était il y a plus de dix ans et je parcours depuis les routes du vin. Celles-ci m’ont ensuite menée en Bourgogne puis en Provence. J’ai posé mes bagages en 2013 à Paris pour devenir l’éditrice de la collection de livres olfactifs Le Nez du Vin, référence des professionnels et des amateurs qui souhaitent exercer leur odorat et comprendre l’origine des parfums du vin. Je suis l’auteure d’un ouvrage consacré au fût de chêne paru en 2021 chez le même éditeur.

J’ai fondé Sarments pour mettre ma plume et mes connaissances techniques au service d’autres acteurs du mondo vino. Diplômée de Science Po, je n’ai eu en effet de cesse de me former sur tous les aspects de la chose bachique, de la production jusqu’à la communication, en passant notamment un Mastère spécialisé commerce international des vins et spiritueux en 2012 et un BTS viticulture œnologie en 2017. J’ai également suivi plusieurs formations à la dégustation : WSET niveau 3, certifications en analyse sensorielle et dégustation à l’université du Vin de Suze-la-Rousse et en dégustation intuitive et géo-sensorielle avec Franck Thomas, Meilleur sommelier de France et d’Europe 2000, etc. J’ai le plaisir de transmettre aujourd’hui ma passion, notamment à L’École du Nez que j’ai créée en 2016 à la demande de Jean Lenoir et avec Gabriel Lepousez, chercheur en neurosciences.

Mais plus encore que la fréquentation des livres, c’est au contact des hommes et des femmes qui produisent et promeuvent le vin que j’apprends, encore et toujours. Car le vin n’est pas un produit comme un autre. On dit qu’il est « élaboré », fruit d’un long travail et œuvre de l’esprit. Le savoir-faire humain est partie prenante du terroir, au même titre que les spécificités du sol et du climat.

Expliquer et valoriser ces différents aspects méritent sans doute quelques mots. J’ai la conviction que les consommateurs attendent aujourd’hui des contenus à forte valeur ajoutée destinés à les informer autant qu’à les faire rêver. De nombreux sujets — les efforts fournis par le monde viticole pour s’adapter aux exigences environnementales au premier titre — nécessitent de la pédagogie.

Le précieux nectar est une matière à boire, à instruire et à divertir. Il nourrit nos papilles et aux neurones. Sachons lui rendre hommage !

Léa Desportes